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Iran 2014

Les Iraniens sont sympas 2

Seconde situation, Bandar-e-Mahshahr

La journée a été chaude, très chaude, le thermomètre est resté au-dessus de 40° C. Nous sommes au sud, nous loin du Golfe persique que nous ne voyons pas d’ici. La route a été longue aussi avec pas mal de détours dus à des indications insuffisantes (à Ahvaz) ou non comprises (à Sarbandar). Nous sommes un peu fatigués et le soleil est déjà bas lorsque nous pouvons commencer à chercher un emplacement pour la nuit.

À l’entrée dans Bandar-e-Mahshahr, une grande station-service. Nous tentons notre chance, la distribution du carburant cesse pendant un quart d’heure, tous les pompistes sont autour de nous à nous conseiller sur le meilleur endroit pour stationner jusqu’à ce qu’un chef arrive et dise que nous ne pouvons pas rester là. C’est au moment où nous sommes les plus dépités et prêts à reprendre la route qu’arrive un jeune homme. Il a vu l’attroupement et un véhicule inhabituel alors qu’il venait de finir son plein. Il parle bien anglais et demande ce qui se passe puis ce que nous cherchons. Sans un instant de réflexion, il propose soit de nous héberger soit de nous amener jusqu’au parking de la police où nous serons tranquilles. Nous nous accordons deux secondes de réflexion, une durée qu’il interprète comme de l’appréhension, aussi précise-t-il que nous n’avons rien à craindre. En fait, nulle inquiétude de notre part, seulement de la retenue. Nous acceptons et le suivons par des boulevards puis quelques rues pour finir au milieu de l’une d’elles devant un pavillon d’une rangée de constructions analogues. Il se gare à son parking couvert et nous suggère d’en faire autant dans la rue, au milieu, le long du terrain plein central, de façon à pouvoir voir le camping-car de la terrasse, mais selon lui, il n’y a aucun problème. Nous le suivons ensuite chez lui. Il a eu le temps de prévenir sa femme par téléphone pendant le trajet.

Une excellente soirée, nous sommes parfaitement traités, on nous demande même ce que nous voulons pour le dîner. Ils n’en sont pas à leur coup d’essai, ayant reçu il y a quelques années un couple de néerlandais. Les touristes doivent être rares par ici.

Pour alimenter la rubrique sur l’accueil des Iraniens, cette histoire se terminerait là si elle ne s’était pas poursuivie tout au long de notre périple. Tous les deux jours environ, il nous téléphonait ou nous envoyait un SMS demandant si tout allait bien et si nous n’avions besoin de rien.