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France 2020

Un problème, une solution

Les vieux, un problème

Commençons par remarquer qu’il n’existe ni senior ni aîné en France, il y a des vieux, que faire de cette partie de la population qui pose plus de problèmes qu’elle n’apporte de solution ?

Essayons d’énumérer leurs principaux défauts et je sais d’avance que la liste ne sera pas complète et ne peut être le reflet exact de la situation réelle.

- Ils sont vieux.
- Qui dit vieux dit plus facilement malades.
- Les gens malades coûtent cher.
- Ils sont nombreux à toucher des pensions qui font pâlir ceux qui travaillent et il semble qu’il serait de plus en plus difficile de proposer des retraites décentes au plus grand nombre le moment venu.
- Ils dépensent peu, en tout cas pas assez au vu de ces revenus. Ils ont donc de l’argent qui dort et pourrait être utilisé.
- D’autres n’ont au contraire pas assez d’agent et coûtent cher en aides.
- Ils conduisent pépère, ils gênent.
- À la caisse des supermarchés, ils n’en finissent pas de ranger leurs affaires et paient par chèque, histoire de retarder ceux qui attendent derrière.
- etc. etc.

Que faire ? et qu’en faire ?

On entend dire que le confinement des vieux pourrait être prolongé*. Sur quelles bases ? Mystère. Sans doute pour limiter la propagation du virus. Heureusement pour lui mais pas pour la population, le virus a des ressources. La reprise des activités et les contacts estivaux en famille prendront le relai de la chaîne interrompue.

Il faudrait quelque chose de plus radical. J’ai une idée là-dessus. Imaginons que les vieux soient regroupés - dans le respect des distances de sécurité sanitaire s’entend - dans des sortes de camps fermés. Les grandes étendues presque vides ne manquent pas dans le sud du Massif central qui seraient aptes à recevoir d’importantes colonies de ce type et chaque région trouverait la solution la plus adaptée à ses besoins. Une intendance bien organisée subviendrait aux besoins. Chaque « pensionnaire » aurait une chambrette avec un lit et une chaise et dont il est inutile qu’il sorte. Pour le lit, un boîte dépliée qui, au besoin, pourrait être repliée en cercueil. Je suis sûr qu’une grande enseigne de meubles en kit aux couleurs bleue et jaune serait intéressée par le concept et la fourniture**. Le roulement serait sans doute assez rapide pour résoudre deux problèmes épineux d’un coup, celui de l’éradication du virus et celui des régimes de retraite. C’est du gagnant-gagnant.

Qu’on enferme ces vieux qui gênent !

Maintenant, il est une vraie question : à quel âge devient-on vieux ? Cela se passe dans la tête. Chacun connaît des personnes peu âgées dont le cerveau est vieux comme Mathusalem. Il existe aussi de vieux croûtons, des vieux à l’esprit jeune et vif, etc. Je n’irai pas jusqu’à dire que du côté des instances dirigeantes on a le cerveau un peu avancé, mais… quand on voit leur incapacité à imaginer un monde fonctionnant sur d’autres bases ou, a minima, à orienter un peu différemment, on s’interroge.

Au train où l’on va, à la prochaine épidémie, il n’y aura pas plus de masque, pas plus de tests, pas plus de place dans les hôpitaux ; soignés et servis par des gens serviables et dévoués mais sous-payés, on continuera donc à avancer à tâtons dans la pénombre en écoutant des discours bien ficelés pour endormir ceux qui ne faisaient que somnoler et la vie pourra continuer en réduisant les services et le nombre des fonctionnaires sur lesquels repose pourtant une part importante dans le traitement de la crise actuelle.

 

* Il paraît que ce n’est plus le cas depuis hier soir, mais, comme d’habitude, rien n’est décidé.

** Pour le nom, quelque chose comme Väloändliga serait assez seyant.